Vie du Club

Aider vos clients à y voir plus clair à propos de la douleur animale

Janice Huntingford – DMV 360 – 21/12/2016

Les êtres humains savent attirer l’attention quand ils sont blessés mais les propriétaires d’animaux devraient être informés que leur animal de compagnie aura plutôt tendance à cacher sa douleur.

Quand les chats ou les chiens sont confrontés à la douleur avant ou après une intervention, en cas de blessure ou lors de leur convalescence, leurs propriétaires ne savent pas forcément que le fait de masquer la douleur est un processus naturel d’adaptation du chat et du chien. Les propriétaires d’animaux ont ainsi des difficultés à repérer des signes de douleurs qui paraissent pourtant évidents pour les vétérinaires et les ASV.

Deux comportements peuvent être expliqués simplement aux clients pour les aider à reconnaître des signes de douleur chez leur animal :

  • L’immobilité chez le chat : souvent, les clients s’aperçoivent de ce manque de mobilité quand leur chat prend de l’âge mais vous savez que cela n’arrive pas que chez les chats âgés. Il est alors important d’expliquer que le manque de mobilité chez le chat peut être un signe d’alerte impliquant une douleur même discrète. Le fait de ne plus faire sa toilette, d’être malpropre en évitant d’aller dans la litière comme d’habitude ou de ne plus sauter sur la table ou sur les meubles sont des signes à prendre en compte et à vous signaler.
  • Un peu trop de calme chez le chien : les propriétaires témoignent de manière classique en indiquant que leur chien ne souffre pas car ils n’aboient pas ou ne pleure pas. Il faut alors leur rappeler que les chiens (et les chats) sont des prédateurs dans la nourriture mais sont également potentiellement des proies. Et la Nature est plutôt impitoyable avec des animaux qui auraient tendance à signaler leur faiblesse par des pleurs ou des cris. Ce type d’explications peut faire prendre conscience que les animaux de compagnie sont naturellement adaptés pour masquer leur douleur. Leurs propriétaires doivent alors être particulièrement vigilants sur la présence de certains signes de souffrance beaucoup moins évidents.