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Diabète sucré :  les conseils aux propriétaires

Le diabète sucré, une maladie chronique complexe

Le diabète sucré est une maladie endocrinienne chronique, qui touche de plus en plus de chiens et de chats. On estime que sa fréquence est d’un animal sur 100 à 300 environ.

Le nombre de cas augmente car les animaux vivent de plus en plus longtemps, sont de mieux en mieux dépistés, et souffrent de plus en plus d’obésité. Il est ainsi probable que nous puissions en voir de plus en plus dans nos structures vétérinaires.

De plus, le diabète sucré est une maladie chronique complexe. Parce qu’elle est chronique, elle va affecter l’animal pendant plusieurs années de sa vie, et l’équipe vétérinaire va devoir le suivre pendant tout ce temps.

De plus, c’est une maladie complexe, qui requiert l’établissement d’un véritable « contrat de confiance » entre la famille et l’équipe vétérinaire, car l’observance (c’est-à-dire le respect de tous les aspects du traitement) est difficile à obtenir.

Face à ces contraintes complexes, l’ASV occupe un rôle-clé dans l’accompagnement de la famille et dans le parcours de soin de l’animal diabétique. Sa présence est essentielle car il est un professionnel de santé au cœur de la relation vétérinaire/client/animal.

L’ASV, au cœur de la relation client

L’ASV est le premier contact avec le client. De son sourire, le client gardera l’image d’une structure accueillante, et lors des coups durs, c’est aussi vers lui que le propriétaire se tournera.

Il peut ainsi seconder le vétérinaire en relayant, appuyant et expliquant ses propos, mais aussi en jouant un rôle d’accompagnement à part entière.              

  • Rassurer

Lors du diagnostic, le vétérinaire ne dispose pas toujours de beaucoup de temps pour donner l’ensemble des explications que le propriétaire sollicite et que la situation impose. Quelles que soient les informations délivrées, il est fréquent que les propriétaires puissent ressentir un véritable désarroi, et même envisager de renoncer à tout traitement.

C’est là que l’ASV intervient : informé par le vétérinaire de la situation, il peut se présenter spontanément aux propriétaires à la fin de la consultation pour relayer un message rassurant, plein d’empathie. Lorsque c’est possible, rappeler les propriétaires le lendemain pour les rassurer à nouveau et prendre des nouvelles ne peut être que perçu favorablement.

Auxiliaire vétérinaire qui s'occupe d'un chat
  • Informer

L’un des rôles essentiels de l’ASV est de relayer le message médical et de reformuler différents éléments afin de s’assurer que tout ce que le vétérinaire a mis en place a été bien compris.

Expliquer ce qu’est la maladie, déculpabiliser les propriétaires, détailler le parcours de soin et s’assurer du consentement éclairé dans la mise en place du traitement est un rôle extrêmement valorisant que l’ASV peut endosser, a fortiori s’il dispose d’outils qui l’aident.

Les étapes du projet thérapeutique sont représentées et réexpliquées à la famille afin de s’assurer qu’elle a parfaitement compris les enjeux du contrat de soin.  

A l’extrême, on peut même imaginer que l’ASV puisse présenter et remettre un support un document qui détaille ces différentes étapes (phase d’équilibrage, fréquence des consultations de suivi, date des rendez-vous pour réaliser les courbes de glycémie etc.) et donne une idée du coût du traitement.

Enfin, l’ASV peut communiquer les adresses de sites qui pourront servir de support, que ce soient des sites d’informations (fiables, bien sûr) ou des blogs et forums de propriétaires comme eux : cela permettra de les rassurer et qu’ils ne sentent pas seuls face à la maladie de leur animal. 

  • Accompagner

Enfin, l’un des rôles-clés de l’ASV en tant que véritable auxiliaire de soin est de faciliter et d’accompagner les soins. Parmi les exemples concrets de ce qui peut aider :

  • Proposer aux propriétaires de venir régulièrement peser leur animal : dans certains cas, il s’agira d’un enjeu de régime à accompagner, dans d’autres cas il faudra s’assurer que l’animal a repris du poids, ce qui signe une normalisation de sa glycémie. Dans tous les cas, l’ASV doit s’assurer que les valeurs sont reportées dans un carnet de suivi dédié
  • Donner des nouvelles ou envoyer des photos rendra les épisodes d’hospitalisation moins pénibles : en effet, tout ce qui renforce la confiance de propriétaires envers l’équipe bénéficie à l’animal et favorise la qualité des soins. La réalisation fréquente de courbes de glycémie est en effet essentielle à l’équilibrage et au suivi du diabète.
  • Il est important de s’assurer que les propriétaires savent utiliser les outils tels que les stylos injecteurs d’insuline ou les gamelles connectées, qui permettent de monitorer la disparition de la polyurie-polydipsie ; l’ASV peut alors prendre du temps pour réexpliquer les modalités de fonctionnement de ces outils en s’appuyant sur des vidéos ou des outils papiers

Donc pour résumer : le rôle de l’ASV, c’est rassurer, informer et accompagner. Pour cela, il faut des compétences solides, et des outils dédiés.

Et déployer ce programme dans le cadre d’un protocole clair que toute l’équipe valide et adopte. Nous sommes à votre disposition pour vous accompagner, alors à vous de jouer !


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